Pont Vieux

Affaibli par le temps et le passage des véhicules, le pont Vieux va faire l’objet d’un programme de restauration.

Un vaste programme de restauration

Construit entre 1311 et 1335, le pont Vieux est aujourd’hui affaibli par le passage répété des véhicules. Des infiltrations ont érodé les pierres d’encorbellement des trottoirs, et les garde-corps et candélabres sont abîmés et ne répondent plus aux normes de sécurité en vigueur.

Sous contrôle scientifique et technique de l’État, le chantier de restauration sera assuré par le cabinet Letellier Architectes, mandaté par le Grand Montauban, propriétaire de l’édifice.

Trottoirs, garde-corps, éclairage

Les travaux consisteront à la reprise des trottoirs en calade et des garde-corps qui seront modernisés avec un motif rappelant les petits galets du revêtement des trottoirs. L’éclairage public sera également modifié avec la pose de nouveaux mobiliers. Les grilles des avaloirs seront reprises afin de favoriser l’évacuation de l’eau.

Enfin, ces travaux, financés par le Grand Montauban, la ville de Montauban, l’État, la Région et le Département, seront l’occasion d’une mise en lumière de l’édifice.

Coût prévisionnel de l’opération

  • Grand Montauban : 2 068 949,88 € dont co-financement 
    • État - DRAC : 160 755,50€
    • État - DSIL/plan de relance : 517 237 €
    • Région : 517 237 €
    • Département : 62 618 €
  • Ville de Montauban : 371 686,26 € dont co-financement 
    • État - DSIL/plan de relance : 92 921 €
    • Région : 81 272 €
    • Département : 70 874 €

L’histoire du pont Vieux

Indispensable au développement de Montauban, le pont Vieux figure dans la charte de fondation de la ville, établie en 1144 par le comte de Toulouse Alphonse Jourdain. Pourtant, il va se faire attendre plus de 150 ans, sans doute en raison des défis techniques et du coût que sa construction représente.

En 1303, le roi Philippe IV Le Bel accorde une subvention et autorise la perception d’une taxe auprès des étrangers de passage en ville. En contrepartie, le pont devra être doté de trois tours dont il sera propriétaire et assurera la garde.

À partir de 1311, le chantier démarre, une arche après l’autre : d’abord deux piles reliées ensuite par une voûte au moyen de grands cintres de bois. Cette méthode assure une grande stabilité à l’ouvrage. Après plusieurs interruptions du chantier, le pont est achevé autour de 1335.

Conçu par Étienne de Ferrières et Mathieu de Verdun, l’édifice présente un tablier droit établi sur 14 arches (7 fluviales et 7 terrestres dont certaines seront par la suite murées ou enterrées).

Comme exigé par le roi, le pont était doté de deux tours carrées à ses extrémités, couronnées par des terrasses crénelées, élevées sur des mâchicoulis qui seront probablement, plus tard coiffées de toitures.

La troisième, élevée au-dessus de l’arrière-bec de la pile centrale comportait une chapelle dédiée à Sainte-Catherine, patronne des mariniers.

Au fil des siècles, le pont Vieux a connu de nombreuses transformations, dictées par les guerres, la politique et des contraintes de circulation de plus en plus fortes qui aboutiront notamment à la disparition des tours, de la chapelle, des gargouilles et du parapet médiéval...