Culture

Roger délivrant Angélique par l’artiste 100Taur

Masque sur le nez et la bouche, bombe de peinture à la main, Nicolas Giraud, alias 100Taur, est de retour dans la plus rose des villes roses pour continuer le projet culturel lancé en 2019 «  Quelle(s) Cultures au XXIème siècle ? Entre mémoire et innovation. Transmettre  ».

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Après le Songe d’Ossian réalisé́ à l’automne dernier, c’est autour de Roger délivrant Angélique, un tableau peint par Jean-Auguste-Dominique Ingres en 1819, inspiré d'un chant du Roland furieux de l'Arioste, de passer sous les pinceaux de l’artiste. Cette peinture murale est donc le second volet d’une trilogie qui fera se rencontrer l’oeuvre d’Ingres et la fascination de 100Taur pour la figure du Monstre et des chimères.


Roger délivrant Angélique est l’une des favorites de 100Taur, l’artiste ayant déjà réinterprété cette oeuvre en 2011, sous forme de tableau : «  Mon souhait est de rendre un humble hommage à la mémoire d’un grand maître de la peinture né à Montauban, et qui a joué un rôle considérable dans mon parcours de plasticien, tant ses tableaux m’ont marqué dès mon plus jeune âge alors que je visitais le Musée Ingres avec mes parents.  »


Angélique était une princesse du royaume de Cathay, aux Indes. Elle est amenée par la suite en France par Roland, afin qu’elle tombe amoureuse de lui. Cependant, nullement éprise, elle prit la fuite et fut capturée par des pirates qui l'abandonnent sur une île pour l'offrir en pâture à l'Orque marine. C’est alors que Roger intervient pour la sauver, monté sur l'Hippogriffe.


100Taur a fait le choix de ne pas représenter Angélique nue, enchaînée au Rocher, elle ne sert pas non plus de pâture à l’Orque. L’artiste a une toute autre vision de cette scène mythique : il imagine Angélique omnisciente. Afin de lui rendre sa toute-puissance et son rang d’héroïne, la belle est symbolisée par un oeil bleu immense, une incarnation de la féminité dominant le combat.